Ca parait bête, mais on ne sait pas toujours quoi en faire, de ces provisions « longue durée » bien pratiques en dépannage, mais pas forcément toujours consommées au moment du déménagement.

Tous les déménageurs vous diront qu’ils ne sont pas sensés s’occuper de cette intendance-là.

Ce n’est pas faux, mais faut-il pour cela tout jeter ?

On sait que la chaine du froid ne souffre pas de défaillance.

Seul le pain peut être recongelé – et encore – sinon, les aliments décongelés et  cuisinés peuvent l’être sous réserve de respecter des précautions d’hygiène et de rapidité.

Deux solutions :

  • un super repas de départ, en collaboration avec votre cave
  • trouver un moyen de préserver tout ça jusqu’à destination.

Laisser un congélateur plein n’est pas la bonne solution.

Il peut évacuer de l’eau ou de l’humidité au cours du transport, et le reste de vos effets n’apprécierait pas. Vous auriez toutes les peines du monde à expliquer à votre assureur que vous vouliez garder vos ratatouilles au frais.

Et c’est beaucoup plus lourd.

Les sacs isothermes, oui, sur de petites distances. Sur un Paris-Nice, j’ai des doutes.

Les glacières : aucun déménageur à ma connaissance ne dispose de ce type d’emballage. Si vous en avez, sachez que leur efficacité est très limitée dans le temps. Le froid ne peut se maintenir de façon constante et régulière dans ce type de contenant.

Mon conseil, si vous pouvez anticiper, consommez vos aliments avant votre déménagement, évitant ainsi perte et gaspillage.

Dans tous les cas, et hors particularité du déménagement, les délais de conservation d’aliments congelés sont limités, quoiqu’il arrive.

Par exemple :

  • fruits et jus : maxi 30 mois,
  • légumes : 24 mois maxi,
  • viande : 18 mois maxi,
  • porc : un peu moins : 12 mois maxi
  • viande hachée : 9 mois maxi
  • poissons maigres : 24 mois maxi
  • poissons gras : de 9 à 12 mois maxi
  • etc.

Ne recongelez jamais un aliment qui a été décongelé. Les bactéries adorent, mais vous serez nettement moins enthousiastes.

Bien sûr, sur des courtes distances, dites « urbaines », le problème est moins crucial. On peut appeler un voisin à la rescousse, on peut minimiser le transit « hors froid » de nos pièces de gibier et autres sauces « maison ».

Cela reviendrait au trajet « magasin – maison » dans le meilleur des cas.

Peut-être l’occasion de faire un peu de ménage dans les fonds des congélateurs, et donc de cultiver notre sentiment de culpabilité en repensant à tous ces soirs où l’on s’est dit « il n’y a plus rien à manger »…

Sachez dans tous les cas que votre déménageur ne pourra, même avec la meilleure volonté du monde, trouver une solution hygiénique et constante à vos surgelés.